La Chaulmoogra : une graine oubliée qui mérite toute notre attention
Dans mes baumes, il y a un ingrédient que je chéris particulièrement.
Pas parce qu’il est tendance. Pas parce qu’il sent bon.
Mais parce qu’il porte en lui une histoire de résilience, de savoir ancestral… et d’efficacité brute.
Je parle de la graine de Chaulmoogra (Hydnocarpus wightianus, anciennement Taraktogenos kurzii).
🌍 Une histoire qui vient d’Asie, mais qui a marqué l’Occident
Utilisée depuis des siècles en médecine ayurvédique et traditionnelle indienne, la Chaulmoogra était autrefois l’un des seuls remèdes connus contre la lèpre. Oui oui, la lèpre.
Avant l’ère des antibiotiques, les médecins appliquaient son huile sur les lésions cutanées, non pas pour “guérir”, mais pour soulager, apaiser, et soutenir la peau dans son processus naturel de réparation.
Quand les Occidentaux ont découvert cette pratique au XIXe siècle, ils ont été stupéfaits :
« Comment une simple huile végétale peut-elle avoir un tel effet sur une maladie aussi redoutée ? »
Aujourd’hui, on sait que l’huile de Chaulmoogra est exceptionnellement riche en acides gras cycliques rares (notamment l’acide chaulmoogrique et l’acide hydnocarpique) — des molécules insolubles dans l’eau, qui pénètrent lentement mais profondément dans l’épiderme, et qui ont montré, dans des études historiques, des propriétés apaisantes et régénérantes remarquables.
🌱 Pourquoi je l’utilise dans mes formulations ?
Je ne suis pas historienne. Je suis artisane cosmétique.
Et ce qui m’intéresse, ce n’est pas le passé glorieux de la Chaulmoogra…
C’est ce qu’elle fait, ici et maintenant, sur une peau fragile.
Voici pourquoi je l’intègre dans plusieurs de mes produits phares :
✅ 1. Elle nourrit en profondeur — sans alourdir
Contrairement aux huiles légères (jojoba, amande), la Chaulmoogra est riche, dense, presque cireuse.
Elle forme un film protecteur non occlusif qui nourrit les couches profondes de l’épiderme — idéal pour les peaux très sèches, abîmées, ou en manque de lipides.
✅ 2. Elle soutient la régénération cutanée
Grâce à sa composition unique, elle accompagne la peau dans son processus naturel de réparation — sans accélérer artificiellement, sans irriter.
C’est pourquoi je l’utilise dans :
- Baume d’Amalthée (pour nourrir en profondeur et renforcer la barrière cutanée)
- Soin Calendula (pour les peaux fragilisées par le froid, le soleil, ou la dépilation)
- Dermadestress (pour les peaux en crise, psoriasis, eczéma)
- Baby Siège – pour apaiser et protéger la peau fragile de bébé
✅ 3. Elle est 100 % brute, non raffinée
Je ne travaille qu’avec de l’huile de Chaulmoogra pressée à froid, non désodorisée, non décolorée.
Ce qui signifie : toute sa puissance est préservée.
Oui, elle a une odeur forte, terreuse, presque animale.
Mais c’est la preuve qu’elle n’a pas été vidée de son âme.
⚠️ Une précision importante (parce que je vous dois la vérité)
L’huile de Chaulmoogra n’est pas un “remède miracle”.
Elle ne “guérit” pas l’eczéma. Elle ne “traite” pas la peau.
Mais elle apporte un soutien concret :
→ Elle apaise les tiraillements
→ Elle renforce la barrière cutanée
→ Elle nourrit là où d’autres huiles glissent
Et dans un monde de cosmétiques dilués à 95 % d’eau, cette densité d’actif pur est un luxe rare.
💚 En résumé : pourquoi la Chaulmoogra mérite sa place dans votre salle de bain
- C’est une huile historique, utilisée depuis des siècles pour les peaux les plus éprouvées
- C’est une huile active, riche en acides gras uniques, qui pénètre en profondeur
- C’est une huile honnête, non transformée, non parfumée, non “embellie”
- C’est une huile utile — pas décorative, pas marketing, mais vraiment efficace
Chez Nature & Sens, je ne mets aucun ingrédient sans rôle.
Et la Chaulmoogra ?
Elle est là parce qu’elle agit.
Pas parce qu’elle sonne bien.
Vous la retrouvez dans :
• Dermadestress – pour les peaux en crise
• Soin Calendula – pour peaux fragiles et sensibles
• Baume d’Amalthée – pour un soin visage nourrissant et protecteur
• Baby Siège – pour le soin siège des tout-petits
Envie d’en savoir plus sur mes actifs ?
Dites-le-moi en commentaire — le prochain article pourrait parler du Calendula, de l’Andiroba, ou de la Chaulmoogra en synergie avec l’Argousier !
— Mathilde
Créatrice de Nature & Sens





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